Des vaches d'élevage intensif

L’industrie laitière : un cauchemar pour 277 millions de vaches

Une demande mondiale croissante pour les produits laitiers

29.5.2024

Paris/Vienne, 29 mai 2024 - Le monde a soif de lait : plus de 6 milliards de personnes consomment du lait selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'OCDE, qui s'attendent à une augmentation estimée de la production pouvant grimper jusqu’à 15 % en 2032. Avec une consommation annuelle de plus de 150 litres de lait par habitant, l'Europe et les États-Unis figurent parmi les principaux producteurs de lait. Les pays en voie de développement rattrapent leur retard et leur consommation de lait a presque doublé depuis le début des années 1960, selon la FAO. Pour la Journée mondiale du lait, ce 1er juin, le réseau QUATRE PATTES souhaite mettre en lumière les atroces souffrances endurées par les vaches laitières. Il devient urgent d’appliquer un changement structurel sur l'ensemble de l’industrie laitière.

" Dans l'agriculture industrielle, les vaches sont exploitées comme des machines. Derrière chaque verre de lait, se cache une vie de souffrance. Contrairement à ce que l'industrie laitière veut nous faire croire, les vaches ne passent pas leur temps à vagabonder dans les prés. Il n’est pas rare de voir des vaches attachées dans des étables, debout sur des sols bétonnés et jonchés d’excréments. Inséminées de force, elles sont gestantes la majeure partie de leur vie et souffrent de nombreuses pathologies, boiteries et infections. Il est urgent de changer de système pour améliorer le bien-être des animaux dans la production laitière ", déclare Carolina Cardoso Nagib Nascimento, Experte en bien-être des animaux d’élevage au sein du réseau QUATRE PATTES.

Aujourd'hui, les vaches laitières peuvent produire jusqu'à 30 litres de lait par jour. Pour cela, elles paient un lourd tribut. Souvent nourries avec des aliments concentrés, à base de soja et de céréales, elles développent des troubles digestifs et métaboliques. Ce type d’aliment va totalement à l’encontre de leur alimentation naturelle, qui doit être riche en fibres et composée d'herbe et de foin. Les conséquences sont affligeantes, les vaches laitières commençant tout juste à produire du lait s'émacient car leur corps ne peut pas absorber suffisamment de nutriments.

Des veaux arrachés à leur mère peu après la naissance

" Pour donner du lait, les vaches laitières doivent donner naissance à un veau chaque année. Il est déchirant de constater qu'en l'espace de quelques heures seulement, les veaux sont arrachés à leur mère. Le lait qui leur est destiné est alors utilisé dans la production laitière. Cette pratique cruelle doit cesser." 

déclare Carolina Cardoso Nagib Nascimento.

Les veaux sont ensuite nourris avec du lait en poudre mélangé à de l'eau et isolés individuellement, entraînant des troubles du comportement, un stress psychologique et des maladies. Pour maximiser la production, les mères sont de nouveau inséminées quelques semaines après la mise bas. Leur vie s'achève prématurément car de nombreuses vaches sont abattues lorsque leur production de lait diminue et sont remplacées par des animaux plus jeunes, à l'âge de 5 ans. Dans la nature, elles ont une espérance de vie de 20 ans.

Lait et beurre : les émissions de gaz à effet de serre multipliées par 4 comparées aux alternatives végétales

L’élevage de vaches pour la production de viande et de lait est à l’origine de près de 2/3 des émissions mondiale liées à l’élevage pour l’agriculture. La production du lait de vache génère 2 à 4 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre que la production de lait d'origine végétale. Il en va de même pour le beurre, dont la production émet près de 4 fois plus de gaz à effet de serre (12,1 kg de CO2) que celle d'origine végétale (3,3 kg de CO2). " Nous consommons plus de produits laitiers que notre planète ne peut le supporter. Une réduction massive immédiate de la consommation de lait est essentielle pour préserver le climat et la nature. L'industrie laitière doit prendre ses responsabilités, elle doit faire face aux effets dévastateurs de sa production sur notre planète ", déclare Herman van Bekkem, Responsable du programme sur le climat au sein du réseau QUATRE PATTES. Pour rester dans les limites planétaire, la commission scientifique EAT Lancet recommande une consommation maximale de 25 cl de lait par jour et par personne, soit un verre de lait ou une tranche de fromage gouda.

Le réseau QUATRE PATTES encourage la réduction de la consommation de produits d'origine animale en favorisant une alimentation végétale.

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