Les vaches laitières ont été sélectionnées génétiquement pour produire de grandes quantités de lait destiné à la consommation humaine. Toutefois, les vaches, comme tous les mammifères, ne produisent du lait qu'après avoir donné naissance à un veau. La vache est donc inséminée artificiellement pour la première fois lorsqu'elle atteint sa maturité sexuelle entre l'âge de 16 et 18 mois. Juste après le vêlage, la vache produit du lait. Afin de conserver le plus de lait possible pour la consommation humaine, la vache et son veau sont séparés l'un de l'autre seulement quelques heures ou quelques jours après la mise bas, un traumatisme psychologique considérable pour chacun d’entre eux. 

Le veau reçoit principalement un lait de substitution, fait d'un mélange d’eau et de lait écrémé. Par conséquent, celui-ci est plus vulnérable aux maladies et des problèmes comportementaux apparaissent car le veau ne peut pas satisfaire son besoin naturel de téter le pis de sa mère. Ces veaux ne reçoivent jamais l'affection et l'attention de leur mère, leur souffrance est donc difficile à imaginer. De plus, leur alimentation est volontairement pauvre en fer et en fibres pour les anémier, afin d’obtenir une viande blanche, davantage prisée des consommateurs. 

Certaines fermes prouvent qu'il est possible de faire autrement ! Dans ce qu'on appelle " l'élevage de veaux sous la mère ", le veau et sa mère peuvent rester longtemps ensemble. Dans certains systèmes, le veau peut téter sa mère jusqu’au sevrage ; dans d’autres systèmes, des vaches nourrices prennent à un moment le relais.  

Après le vêlage, une vache laitière est inséminée aussi vite que possible, de façon à ce qu'elle soit déjà très avancée dans sa gestation lorsque son cycle laitier actuel arrive à son terme. Chez les vaches laitières, la " période sèche " est limitée à environ huit semaines par an.  

Le rendement laitier par vache, c'est à dire la quantité de lait qu'une vache produit chaque année, n'a cessé de croître ces dernières années. Les vaches laitières à haut rendement comme la Prim’Holstein donnent jusqu'à 12 000 litres de lait par an ! Pour qu'elles puissent produire autant, elles reçoivent généralement des aliments tels que des céréales et du soja. 

• L'élevage des veaux sous la mère - la séparation d'un veau et de sa mère devrait être interdite ou, au minimum, remplacée par des vaches nourrices. 
• L'interdiction des mutilations comme l’écornage (ou a minima avec une prise en charge de la douleur). 
• L'interdiction complète de maintenir les animaux à l’attache ou entravé. Les sols entièrement en caillebotis devraient également être interdits, et la densité dans les bâtiments réduite. 
• Une production laitière moins importante et des intervalles de vêlage plus longs, ceci ayant un impact très positif sur la santé et le bien-être des vaches 
• Une évolution vers des races mixtes (lait et viande). 
• Un meilleur soutien financier apporté aux agriculteurs qui adoptent des systèmes d'élevage respectueux du bien-être des animaux. La législation européenne doit prendre en compte le bien-être des animaux dans le versement de ses subventions. 

QUATRE PATTE vise à un changement structurel de l'industrie laitière. QUATRE PATTES s'oppose à la pratique courante consistant à séparer le veau et la mère après la naissance, car celle-ci est en contradiction avec les besoins des animaux. QUATRE PATTES apporte son soutien aux agriculteurs désireux de changer leur système de gestion pour passer à l'élevage sous la mère ou à l'élevage des veaux avec des vaches nourrices. Toutefois, à grande échelle, l'amélioration des conditions pour les animaux ne sera possible que si la consommation de produits laitiers décline.