Deux cahts

Le chat est-il un animal social ?

Le chat est solitaire et territorial, mais pas que !

12.3.2025

Certaines espèces animales ne peuvent survivre qu'en groupe, d'autres au contraire, uniquement en tant qu'individus isolés. Les chats, bien qu’ils n’aient pas besoin d'un groupe pour assurer leur survie, apprécient pour certains la compagnie de leurs congénères, d’autres espèces d’animaux ou des humains. Selon les circonstances et leur personnalité individuelle, ils pourront coexister avec un ou des congénères, d’autres espèces d’animaux ou des humains, ou ne pas du tout s’acclimater à une vie en communauté.  

Les chats sont dits territoriaux car il peut leur arriver de marquer leur territoire par le biais de dépôt de phéromones (se frotter les joues ou griffer par exemple) ou d’urine. Cette tendance à marquer son territoire physiquement renforce l’image que l’on a du chat comme étant un animal solitaire dans son territoire décidé.

Cependant, ils sont ce que l’on appelle des animaux semi-sociaux, ce qui signifie qu'ils peuvent être à la fois solitaires dans la définition de leur zone de sécurité et dans leur acte de chasse mais aussi sociaux dans la création de forts liens d’affection avec les humains comme les animaux (congénères ou autres espèces).

Afin de cohabiter harmonieusement avec ses congénères, d’autres espèces d’animaux, ou les humains, chaque chat doit avoir développé une certaine tolérance à la mise en contact et avoir reçu les codes sociaux propres à son espèce, lui permettant d’avoir une bonne communication.

De même que lorsqu’un humain interagit avec un chat, l'humain doit toujours éviter d'envoyer au chat des signaux indiquant une confrontation, et adapter son langage corporel, par exemple il n’est pas conseillé de fixer un chat droit dans les yeux avec une expression statique.

Si au départ le chat a la réputation d’être un animal solitaire, c’est avant tout parce qu’il chasse seul. Un chat au sein d’une communauté peut en effet trouver par ses propres moyens une subsistance sans qu’il ne soit pour autant établi un ordre hiérarchique au sein de cette même communauté.

Les chats se réunissant en communauté ne forment donc pas forcément un groupe social avec des rôles définis. C’est pourquoi on emploie par ailleurs le terme de communauté pour qualifier un ensemble de chats sur un même territoire.

Il est important de définir les communautés de chats pour comprendre leur comportement :

Le chat sauvage

Il vit seul ou en communauté, survit de la chasse, et n’est pas acclimaté au contact humain. Il est en mouvement sur un ou des territoires définis.

Le chat errant ou libre 

Il vit seul ou en communauté, est acclimaté à la présence ou au contact avec les humains, vit sur un territoire défini (zone désaffectée, jardins publics, rues d’un quartier), il survit à la fois de la chasse et de l’alimentation qu’un ou plusieurs foyers lui donne, et est en mouvement dans son territoire défini uniquement. 
Légalement, un chat errant stérilisé et identifié devient un chat libre, ce qui lui confère un véritable statut juridique. Il vit toujours en liberté mais ne contribue plus à la prolifération des chats errants.

Le chat domestique 

Il est rattaché à un foyer, est acclimaté à l’humain, peut être socialisé très jeune aux congénères et autres espèces avec un encadrement éducatif, et a besoin de l’humain pour survivre. 

La multiplicité des caractéristiques communautaires du chat définit alors les caractéristiques de socialité de celui-ci.

Deux chats

Néanmoins, l’une des circonstances aggravantes pour la tolérance sociale du chat est la surpopulation.

Que ce soit au sein d’une structure d’accueil, au sein d’une communauté de chats libres ou de chats errants, certains chats n’accepteront pas de partager leur territoire avec leurs congénères. Dans les zones densément peuplées, des conflits de gravité variable peuvent se produire entre les chats.

La surpopulation féline peut alors conduire à la confrontation pour plusieurs raisons :

  • L’approvisionnement alimentaire est un facteur déterminant pour une coexistence harmonieuse entre individus. S’il se fait rare ou limité, cela peut entraîner bagarres ou tentatives d’intimidations.
  • La période de reproduction est aussi source de conflits au sein d’une communauté de chats de taille conséquente. En effet, les individus se disputant la primauté de l’objet de la reproduction peuvent en venir au conflit physique.
  • Le manque d’espace est également déclencheur de mésentente. Le chat étant un animal territorial, le partage de l’espace peut s’avérer périlleux et provoquer un fort sentiment d’insécurité qui conduira à des comportements violents.
  • La disposition des lieux de couchages et de nourrissage/abreuvage, trop proches, peut également mener à des conflits entre individus, nourris par le sentiment d’insécurité.

L’autre circonstance aggravante peut être le traumatisme.

Il se peut que le chat ait été en conflit avec un congénère, menant à une bagarre, plus ou moins violente. Il se peut également que l’individu ait été attaqué par une autre espèce et en ai gardé des séquelles physiques et psychologiques aggravées. Enfin, les cas de maltraitance sur animaux se multipliant, le chat peut également avoir subit des sévices graves et garder l’empreinte d’un traumatisme ne lui permettant pas d’être à son aise en contact avec un humain.

Ces possibilités réunies peuvent faire du chat concerné un animal qui sera et restera solitaire, non disposé au contact avec ses congénères, d’autres espèces d’animaux ou des humains, pour son bien-être.

En conclusion, chaque individu est différent et sa tolérance sociale sera dépendante à la fois de sa provenance (chat libre, sauvage, errant, domestique), de ses acquis sociaux, de sa capacité de communication, de la densité de population au sein de son lieu de vie, de son passé, de ses contacts sociaux précédents, et enfin, de sa capacité émotionnelle à créer du lien dans des dispositions nécessaires et optimales à son bien-être physique et psychologique.

Ce que vous devriez savoir

Lorsqu'un humain et un chat vivent ensemble, l'humain doit toujours éviter d'envoyer au chat des signaux indiquant une confrontation agressive (par exemple, lorsqu'ils jouent ensemble). Le langage corporel d'un chat doit être pris au sérieux et un chat ne doit jamais être mis sous pression, par exemple il ne doit jamais être fixé du regard avec une expression statique. 

Un chaton

Le comportement territorial du chat


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