Un nouveau foyer de grippe aviaire en Pologne tue neuf chats
QUATRE PATTES lance une alerte
Vienne, le 3 juillet 2023 - QUATRE PATTES, l'organisation mondiale de protection des animaux, s’inquiète pour la santé publique suite à la découverte d’un nouveau foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) A(H5N1) ayant déjà tué neuf chats.
L'IAHP a été découverte en juin chez des chats résidant dans trois régions polonaises : les autorités invitent tous les propriétaires de chats à prendre des précautions pour empêcher la propagation de la maladie.
Wendla Beyer, Coordinatrice des politiques pour QUATRE PATTES, a déclaré que : "Ce que nous observons en Pologne est très inquiétant. Le virus doit être pris au sérieux, d'autant plus que la source de ces infections n'a pas encore été identifiée et qu'aucune politique n'a été mise en place pour s'attaquer à ce qui a rendu l'IAHP incontrôlable, à savoir : l'élevage industriel.”
" Après la pandémie du COVID-19, nous avons assisté à la plus grande épidémie de grippe aviaire au monde, avec des effets dévastateurs sur les animaux, les commerces et les ressources des éleveurs. Les infections chez les mammifères sont des signes avant-coureurs des mutations virales qui pourraient devenir transmissibles aux humains et déclencher une nouvelle pandémie. Et actuellement, comme nous l'avons vu, des chats domestiques meurent du virus ".
La grippe aviaire, communément appelée HPAI, s’est répandue en un temps record avec 50 millions de volailles abattues au cours de l'année 2021/2022 rien qu'en Europe.
Chez les oiseaux sauvages, la grippe aviaire provoque des taux de mortalité alarmants et risque d'anéantir des espèces menacées. Pour l’instant, le virus a tué des centaines de milliers d'oiseaux sauvages dont 10 % des manchots de Humboldt au Chili en 2023, 50 000 pélicans thages et Fous Variés en 2022.
En 2022, les chiffres de l’European Food Safety Authority (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) relèvent une augmentation des maladies chez les mammifères, avec notamment 52 000 visons tués dans les élevages d'animaux à fourrure et 8 117 otaries sur les côtes chiliennes. Malgré le nombre important de foyers, le risque accru de mutations transmissibles à l'homme, la perte de vies animales et les répercussions économiques, aucune stratégie n'a été mise en place par les gouvernements pour s'attaquer à cette problématique.