Le navire ELBEIK, une tragédie qui se répète

Le navire ELBEIK, une tragédie qui se répète 

La souffrance des 1 776 jeunes taureaux bloqués en mer pendant trois mois

8.3.2021

8 mars 2021 – L'organisation mondiale de protection des animaux, QUATRE PATTES, dénonce cette nouvelle tragédie causée par le transport d'animaux vivants. Tout comme pour le drame du navire Karim Allah, où 895 jeunes taureaux avaient été débarqués et abattus d'urgence à Casrtagena samedi dernier, le navire de transport Elbeik s'est vu refuser le déchargement de 1 776 jeunes taureaux pendant près de trois mois. Les taureaux auraient été potentiellement infectés par la fièvre catarrhale ovine mais cette information n'a pas été confirmée puisqu’aucun examen médical n'a été réalisé à ce jour.  

" La gravité de la situation montre, une fois de plus, qu'il est urgent d'agir au niveau politique. Les deux navires sont représentatifs d'un système qui doit changer. Nous ne comptons plus le nombre d’accidents impliquant les transports maritimes, où des milliers d'animaux meurent dans d'atroces souffrances. Le seul moyen d'éviter de telles catastrophes est d'interdire le transport d'animaux vivants par voie maritime " déclare le Dr Martina Stephany, Directrice du pôle Animaux de ferme et Nutrition pour l’organisation QUATRE PATTES. 

Durant près de trois mois, les 1 776 animaux à bord de l'Elbeik ont souffert non seulement du manque d'eau et de nourriture, mais aussi des dysfonctionnements du système d’aération. Le navire a débarqué dans la ville catalane de Tarragone à la mi-décembre 2020 et se dirigeait vers la Libye. Arrivés à destination, les autorités locales ont refusé l’amarrage du bateau par crainte d’une propagation de la fièvre catarrhale ovine, supposément déclarée dans la région de provenance des taureaux.   

Pendant que le navire Elbeik se rendait à Kalamata, le sort des 895 jeunes taureaux du Karim Allah fut scellé : ils ont été abattus d'urgence samedi dernier. Nous ne saurons jamais si les animaux à bord étaient porteurs de la fièvre ovine car les autorités portuaires n'ont pas divulgué les résultats des tests. Selon les vétérinaires espagnols, les animaux étaient trop faibles pour survivre un nouveau voyage de plusieurs mois. La législation européenne stipule que les animaux vivants ayant quitté leur pays d’exportation ne peuvent pas être rapatriés dans l'UE. Dans ce cas précis, la loi s’applique alors que les animaux n’ont même pas pu être débarqués.  

" Il est toujours inconcevable pour nous de voir comment ces créatures sensibles sont traitées. Les transports d'animaux vivants doivent cesser ", conclut Stephany. 

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