Loi interdisant les animaux sauvages dans les établissements itinérants : les associations s’inquiètent de sa mise en œuvre !
Adoptée le 30 novembre 2021, la loi visant à lutter contre la maltraitance animale a marqué d’importants progrès pour les animaux en France
Quatorze mois plus tard, et malgré des avancées notables, les associations de protection animale, dont QUATRE PATTES, s’inquiètent de la mise en œuvre effective de cette loi.
La nouvelle législation visant à lutter contre la maltraitance animale adoptée en fin d’année 2021 devait marquer un tournant historique pour le destin de nombreux animaux en France. Elle prévoyait notamment l’interdiction de la reproduction des animaux sauvages détenus par les établissements itinérants - comme les cirques - dès 2023, et la détention de ces animaux à des fins de représentation au public à l’horizon 2028. Une victoire pour les animaux !
Depuis novembre 2021, les associations de protection animale ont noté l’effort financier du gouvernement, soit 35 millions d’euros pour le placement des animaux exploités par les établissements itinérants et la reconversion des employés circassiens concernés. En 2023, 4 millions d’euros seront ainsi investis dans la construction et l’agrandissement de structure d’accueil pour les animaux sauvages actuellement détenus par les cirques.
Cependant, l’efficacité de cette loi ne peut reposer sur ce seul soutien financier. Les associations de protection animale s’inquiètent de la bonne mise en œuvre de la loi en pointant d’importants manquements :
- L’absence, en parallèle de ces aides financières importantes, d’un plan d’action exigeant concernant l’application des interdictions d’acquisition, de reproduction et de commercialisation des animaux sauvages détenus.
- Un inventaire incomplet et incertain des animaux détenus par les cirques, tel que présenté par les services de l’Etat.
- L’insuffisance de l’aide incitative à destination des circassiens pour permettre la stérilisation des animaux, qui ne garantit pas le respect de l’interdiction de reproduction.
Ces constats établis, les associations de protection animale, dont QUATRE PATTES, accompagnées par 44 députés, ont interpellé la Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Madame Bérangère Couillard, dans une lettre ouverte.
Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.