Le " mulesing " est le terme donné à une pratique cruelle infligée à des millions d'agneaux en Australie, qui est le plus grand fournisseur de l’industrie lainière mondiale. Toutefois, ce nom est loin d’illustrer l’horreur réelle de cette pratique. Afin de permettre une communication plus transparente, les experts en matière de santé et de bien-être des animaux se sont accordés sur un nouveau terme : la " mutilation des agneaux ". 

La mutilation des agneaux est une sombre pratique prétendue préventive contre la myiase, une infestation cutanée due aux larves de mouches à viandes. Pour lutter contre la myiase, de jeunes agneaux âgés de 6 à 10 semaines sont immobilisés sur le dos par un cadre métallique, puis des morceaux de leur arrière-train sont découpés à l’aide de ciseaux tranchants, sans soulagement préalable de la douleur.

Cette pratique extrêmement douloureuse et traumatisante pour les jeunes animaux ne protège pourtant pas le reste du corps. Les mouches à viande pondent leurs œufs entre les plis de la peau des moutons où naissent les larves, qui provoquent des infections cutanées. Les mouches à viande sévissent partout dans le monde, mais le climat australien et ses moutons à la peau plissée offrent un environnement idéal à leur reproduction. Ces insectes sont particulièrement attirés par les rides de la peau qui retiennent l'humidité, dont les matières fécales et l'urine.

Heureusement, des milliers de producteurs de laine australiens se sont écartés de la mutilation des agneaux en élevant des races moutons plus résistants à la myiase. Cette méthode a fait ses preuves dans l'industrie et permet de lutter efficacement contre les myiases et la mutilation des agneaux, soulageant ainsi les animaux mais aussi les producteurs.

Bien que ces alternatives existent depuis près de 30 ans, 70 % des agneaux en Australie souffrent encore de cette mutilation. Le pourcentage de laine australienne issue d’agneaux non-mutilés connait une progression lente, avec environ 80 % de laine provenant de moutons mutilés.

L'absence d’actions fortes de la part de l'industrie et des sphères politiques en Australie constitue un obstacle important au progrès. Toutefois, cet obstacle peut être surmonté en mobilisant le mouvement public croissant contre la mutilation des agneaux et en appelant à un changement vers les alternatives disponibles. La nécessité d'une communication claire et transparente, entravée par le terme " mulesing ", est au cœur de cet effort. Ce terme souffre de plusieurs lacunes :

• Manque de clarté : Le terme " mulesing " est ambigu et ne décrit pas correctement la terrible réalité de cette pratique.
• Obsolescence : Nommé d'après son inventeur, J. Mules, dans les années 1920, le terme perdure malgré l’existence d’alternatives durables et respectueuses des animaux, ce qui rend la pratique obsolète.
• Difficulté de communication : Le terme est difficile à épeler, à prononcer et à mémoriser, ce qui peut nuire à la compréhension et entraver les efforts vers le changement.

QUATRE PATTES et d'autres organisations de protection animale, en Australie et dans le monde, utiliseront désormais le terme clair de la mutilation des agneaux. Il ne s'agit pas seulement d'une question de signification, mais de clarté, d'honnêteté, de reconnaissance de la réalité d'un secteur important de l'industrie lainière et de la nécessité d'un changement. 

La mutilation des agneaux remplace uniquement le terme " mulesing ", et n'inclut pas la caudectomie, la castration ou autres pratiques mutilant les animaux.

Signez notre pétition pour demander aux marques et aux représentants politiques d'éliminer progressivement la mutilation des agneaux.

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