Un chien

La douleur chez les animaux

Comment la détecter ? 

12.3.2025

Il est parfois difficile de percevoir et de comprendre que nos animaux sont en souffrance. Beaucoup d’animaux ne montrent pas qu’ils souffrent ou alors de façon très discrète. Par exemple, les petits animaux, qui sont souvent les proies de prédateurs, ont tendance à masquer leur douleur. Ceci s’explique par le fait que dans la nature, exprimer sa souffrance comme par exemple pousser des gémissements, attire les prédateurs et augmente donc la probabilité de se faire tuer. C’est donc parfois un challenge de percevoir la souffrance chez nos animaux de compagnie, et en particulier quand aucune cause n’est a priori identifiable. D'où l'importance de faire preuve de vigilance à l'égard de leurs comportements et de les observer souvent.  

Importance de la perception de la douleur   

Masquer la douleur est une caractéristique évolutive fondamentale que les animaux ont développée depuis des millénaires. Cet attribut les aide à éviter de se faire attraper par des prédateurs, augmentant ainsi leurs chances de survie. La domestication a sans doute changé les animaux au fil du temps, mais les animaux de compagnie ont, dans une certaine mesure, conservé ce trait de caractère. 

En revanche, une douleur peut facilement être perceptible si votre animal présente par exemple une boiterie, une difficulté à se lever de son couchage, une diminution de son activité quotidienne, une démarche rigide, voir une prostration.  

Vous pouvez aussi dans certains cas remarquer un changement dans le comportement social de votre compagnon, comme une agressivité accrue (signes d’intimidation comme montrer les dents, grogner, adopter une posture d’attaque, vous fixer du regard), une anxiété aiguë, un comportement inhabituellement discret, un isolement, des gémissements ou des grognements sans raison apparente, une léthargie, la négligence dans le soin de son poil, un  léchage et un mordillage excessifs au même membre de son corps, une agitation inhabituelle ou de la nervosité, un rythme de sommeil anormal, un essoufflement inhabituel ou même le refus de l’animal de se faire porter.   

Votre animal peut aussi montrer une diminution de l’appétit voir un refus clair et franc de manger ou de boire et de faire ses besoins ou de sortir en promenade.   

En résumé, bien qu’ils soient en mesure d’exprimer leur souffrance par des aboiements, des feulements, des gémissements, les animaux n’expriment que subtilement leurs douleurs, qu’elles soient chroniques ou soudaines, principalement en changeant de comportement. Malheureusement, certains signaux sont encore mal interprétés par leur propriétaire. On associe souvent, par exemple, à la vieillesse des mouvements ralentis ou le fait d’avoir du mal à se lever, mais ces comportements peuvent être signes d’une condition médicale sous-jacente.  

Il est donc nécessaire de prendre au sérieux tout comportement anormal que peut avoir votre compagnon. C’est un moyen pour lui de vous communiquer sa douleur, et de vous informer qu’il est en souffrance et a besoin de votre aide.  

Responsabilités liées au propriétaire de l’animal 

Les propriétaires d’animaux doivent être en mesure d’identifier les signaux d’alerte pour faire en sorte que la condition médicale sous-jacente soit prise en charge aussi vite que possible. Observez votre animal et identifiez ce qui s’apparente à ses comportements normaux et à des comportements nouveaux anormaux. Faites attention à tout changement survenant dans ses habitudes alimentaires, dans son sommeil et dans son activité physique tout au long de la journée. Soyez attentifs également à sa posture : dos courbé, élévation des membres, abdomen replié, posture inhabituelle de la tête, posture courbée. Lorsque vous observez des changements, concentrez-vous sur eux et informez-en votre vétérinaire dès que possible. 

Les conséquences de la douleur 

Une douleur non décelée peut amener des problématiques médicales de plusieurs ordres comme : un système immunitaire affaibli (causé par le stress), une cicatrisation des plaies plus longue (due à la faiblesse du système immunitaire), une perte musculaire (due à la diminution de l’activité), une perte de poids (due à la perte d’appétit), une mauvaise posture (en raison des changements de poids), une déshydratation (due à une diminution de la consommation d’eau) ou des changements comportementaux (p.ex. agressivité accrue, états dépressifs).  

Si vous voyez que quelque chose ne va pas chez votre animal mais sans vraiment être capable de savoir de quoi il s’agit exactement, amenez-le immédiatement chez votre vétérinaire.

Guides et conseils 
du réseau QUATRE PATTES

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